l'Eglise de Saint Denis le cinquième de leurs biens, excepté la maison où ils habitent et leurs vignes dans le village, et vendu à cette Eglise les quatre cinquième restant, pour 270 livres Parisis.
Enfin la Seigneurerie de Coussenicourt est attestée en 1276, lorsque le Seigneur Jean de Coussenicourt reconnaît tenir en fief de l'Abbaye de Saint Denis vingt arpents (*) de bois, divers droits qu'il possède dans le village (cens, hosties, champarts, droits de justice), et des terres dont l'une, d'une superficie de vingt mines, se trouve devant la porte de sa maison de Coussenicourt.
Un Etat des domaines et des droits, texte daté de 1334, se référant à un document antérieur, stipule que la Seigneurerie de Coussenicourt appartient à l'Abbaye de Saint Denis et à Raoullin et Regnault de Coussenicourt.
Droits et terres sont partagés entre l'Abbaye et Raoullin et Regnault, la haute justice (*) appartenant à l'Abbaye, la basse justice (*) aux deux frères. Aux siècles suivants le Manoir de Cousnicourt devient propriété des seigneurs de Closette, protestants qui la garde jusqu'à ce que la révocation de l'edit de Nantes (1685) les oblige à partir en Angleterre.
A la fin du règne de Louis XIV, Madame de Maintenon obtient le rattachement du Manoir de Cousnicourt à l'établissement des dames de Saint Cyr qu'elle avait créé pour l'éducation des jeunes filles pauvres de la noblesse. Le Manoir sera vendu comme bien du clergé à la Révolution Française à des bourgeois de la région Parisienne qui le mettront en fermage jusqu'au début du XXe siècle.
On peut observer les différentes traces de ces époques dans les bâtiments actuels : portail Roman de la maison, pilliers du "hangar", charpente de la grange longue, rosaces de tailleur de pierres, fournil à pain, pigeonnier, caves, puits, etc...